Wednesday, June 27, 2007

Les satanistes



Vers le milieu de la vidéo, un sataniste prétend avoir tué une personne en recourant à des rites magiques. Il utilise une dague rituelle tibétaine nommée "phurba". Presque toutes les boutiques des centres bouddhistes tibétains commercialisent des phurbas.
Voir la première partie du reportage

En une année, 250 adolescents, adeptes du satanisme, se sont suicidés.

D'après les textes ésotériques, le sataniste fait un pacte avec les forces ténébreuses de l’infra-monde. Son gourou est Satan que Dante plaçait au centre du globe terrestre. Le pacte avec Satan entraîne pour le psychisme de profondes transformations négatives, car l’arcane du satanisme est la haine.
De nombreux rituels de la démonologie tibétaine relèvent de cet arcane. Les "protecteurs " courroucés du panthéon tibétain sont souvent des entités démoniaques qui ont pour mission de détruire et de tuer les adversaires du lamaïsme. Selon " Le Manuscrit d’Or ", le cinquième dalaï-lama célébrait les cultes des entités courroucées. Dans les rituels du cycle du rD-rje gro-lod gnam-lcags ‘bar-ba, l’encens est remplacé par la chair humaine brûlante (sha-chen-gyi bdug-spos), les lampes sont alimentées par de la graisse humaine fondue (tshil-chen-gyi mae-me), le sang remplacet l’eau rituelle, les fleurs sont substituées par des yeux… Une peau humaine (g.yang-gzhi) et un crâne sont utilisés par le magicien tantrique qui suit les instructions données par Zur Chos-dbying rang-grol. L’initiation à l’entité protectrice gSang- sgrub, un aspect particulier de dPal-dan lhamo, exige une tête humaine fraîchement coupée.

Wednesday, June 20, 2007

La lévitation du yogi






Des adeptes du bouddhisme tibétain pourraient croire que Padmasambhava est de retour en voyant un homme en lévitation. Cet homme, Criss Angel, de son vrai nom Christopher Sarantakos, est magicien, maître de yoga et cascadeur.

Dés l'antiquité, certains prêtres utilisaient des trucages pour simuler des dons surnaturels et des manifestations extraordinaires des dieux.
En Egypte, Isis était la déesse de la magie. Le mage égyptien, à la fois prêtre et guérisseur, était un personnage estimé et influent de la société. Le Papyrus de Westcar, conservé au musée d’art égyptien de Berlin-Charlottenburg, relate les exploit du magicien égyptien Dedi de Dedsnefru (ou Meidoum). Il vivait en 2700 avant J.C..

Du persan " mag " et du grec " mageia ", la magie était à l’origine la science des mages iraniens, les Maga. C’était le " peuple des Mages " qu’Aristote déclarait être plus anciens que les égyptiens. Cette tribu était spécialisée dans les rites. Des maga s’installèrent en Inde avant les invasions aryennes.


Magie égyptienne et Tantra, l’opinion d’Edward Conze.


"Au Tibet l’ancienne secte Rouge, dont les adhérents portent des robes rouges au lieu de jaunes, prêchent et pratiquent une doctrine ésotérique qui à l’origine avait été introduite par le prince indien Padmasambhava vers 750 après J.-C. Padmasambhava était un faiseur de prodiges qui ne fit au Tibet que deux courtes visites. Durant les brefs dix-huit mois de son séjour il n’en exerça pas moins une influence qui se ressent aujourd’hui encore au Tibet, en dépit du fait que l’Eglise Jaune officielle a combattu sa doctrine pendant cinq siècles. La raison principale de l’influence durable de Padmasambhava semble résider dans le fait que son interprétation du bouddhisme – une forme du Tantra – est très proche du Bönisme, la religion indigène du Tibet. Les adeptes de Padmasambhava sont appelés d’ordinaire les Nyingmapa, littéralement " Les Anciens ". La raison d’être de cette épithète est que leurs doctrines s’introduisirent en gros entre 750 et 850, c’est-à-dire dans la période qui précéda la grande persécution du bouddhisme par le roi Lang Darma (836-41).

Il est bien évident que les doctrines magiques secrètes, vu qu’elles ne prétendent pas se justifier par le raisonnement seul, exigent une certaine forme d’inspiration pour leur conférer de l’autorité. La tradition Nyingmapa prétend se fonder sur deux sources d’autorité. Les fondements initiaux de la doctrine avaient été transmis directement de maîtres indiens. En outre, le Nyingmapa a admis, comme la tradition hermétique du monde méditerranéen, que la tradition possédait une base supplémentaire dans la découverte des textes enfouis (gterma). Padmasambhava et autres maîtres enfouissaient certains textes dans des endroits écartés, qui devaient être découverts au moment voulu par des personnes prédestinées, si jamais se produisait le besoin d’une révélation supplémentaire. Pareillement les textes hermétiques traitant d’astrologie, d’alchimie, de magie, etc., se flattent dans bien des cas de représenter des livres écrits par d’anciens sages, qu’on doit " découvrir " et éditer quand les temps sont mûrs. Cela semble bien confirmer à nouveau notre opinion, suivant laquelle une grande partie du Tantra est une fusion entre la magie égyptienne sous sa forme gnostique, d’un côté, et la métaphysique du Mahâyana, de l’autre. Les textes enfouis au Tibet ont été déterrés à partir de 1125 environ. Parmi eux, il y a des ouvrages d’une grande valeur. "

Saturday, June 02, 2007

L'inédie, vivre sans manger.




Le jeune Ram Bahadur Banjan, proclamé « nouveau bouddha » par la dévotion populaire, doit une grande part de sa renommée à son extraordinaire abstinence alimentaire, réelle ou feinte.

L’inédie des yogis tibétains

Devant les journalistes venus l’interviewer, Matthieu Ricard, moine et interprète français du Dalaï-lama, se garde de révéler les secrets des yogis inédiques capables de vivre sans nourriture. Les escrocs et les gourous pullulent, ils sont toujours à l’affût d’une nouvelle malversation. La notoriété de Matthieu Ricard aidant, ils auraient vite mis sur le marché de la spiritualité « les secrets des yogis inédiques ».

La méthode existe, mais sa mise en pratique exige la maîtrise d’une forme spéciale de contemplation. Sans cette condition, le procédé des yogis tibétains jeûneurs s’avère inopérant et dangereux pour les plus obstinés.

Le lama Bonpö Tsewang Rigzin enseignait l’art de se sustenter d’énergie subtile. Les yogis apprenaient la technique respiratoire nommée « kumbhaka ». Ils maîtrisaient la contemplation de la nature de l’esprit, contemplation que les adeptes de la Grande Perfection appellent « trekchö ». Une médecine complétait l’ascèse. Sa forme la plus simple se limite à quelques grammes d’ARURA (Terminalia Chebula du genre des myrobolans), la panacée des tibétains. D’autres traditions tibétaines proposent des compositions médicinales complexes pour accompagner CHUNG LEN, l’ascèse alimentaire des yogis, des nangpa solitaires.
Pour rester en bonne santé, il ne faut jamais acheter des préparations médicinales portant la mention « Chung len ». Les aigrefins ne reculent devant rien pour s’enrichir, leurs poudres de perlimpinpin coûtent beaucoup plus cher que l’ARURA naturel en vente sur les marchés villageois de l’Himalaya.

Jasmuheen, la prophétesse du respirianisme, ne commercialise pas la technique de chung len, mais son goût prononcé pour l’argent et le channelling incite à la méfiance.

L’inédie de Mollie Fancher

Bien entendu, Jasmuheen, inédique du Nouvel Age, refusa les contrôles médicaux. En revanche, une véritable inédique fut observée en milieu hospitalier durant quatorze années.
Mollie Fancher n’était pas une inédique mystique comme Angèle de Foligno ou Catherine de Sienne. Elle avait pourtant des aptitudes médiumniques.

« Malade dès l’enfance, atteinte de tuberculose, elle cessa à quinze ans de manger. Parlant « d’indigestion nerveuse », les médecins lui conseillèrent de prendre de l’exercice, ce qui lui valut un traumatisme crânien après une chute de cheval. A dix-huit ans, invalide incurable, elle s’alita. Pliées sous elle, ses jambes se tordirent et s’atrophièrent, son bras se paralysa, elle devint aveugle. Totalement inédique, elle ne dormait pas. Sujette aux convulsions, elle demeurait sous contrôle médical permanent, avec garde de nuit, ce qui rendit impossible toute fraude alimentaire, pour laquelle n’existait d’ailleurs aucun mobile.
Son médecin, le Dr Speir, lui administra des émétiques. « L’estomac ne rejeta rien, dit-il, prouvant ainsi qu’il était vide. » On tenta de la nourrir de force avec une pompe stomacale, mais « cela la jeta dans des convulsions et sa gorge se noua ». Naturellement, pendant ses quatorze années d’inédie, toutes les fonctions d’évacuation se trouvèrent interrompues, comme en témoignèrent les infirmières. L’estomac s’atrophia. Le médecin ne trouvait plus l’estomac à la palpation. Il conclut :
« Je peux dire avec certitude qu’elle n’a rien mangé pendant quatorze ans. Ce cas renverse toutes les thèses médicales existantes. En un mot, il est miraculeux. »
Jean Guitton, Jean-Jacques Antier, « Les pouvoirs mystérieux de la foi ».

Aimé Michel signale plusieurs cas de jeûnes « prodigieux » attestés par des autorités médicales :
- l’inédie de Janet MacLeod fut consignée dans les Comptes rendus de la Royal Society d’Angleterre ;
- le cas de Marie Fürtner fut étudié par le Dr Karl von Schafhäukl ;
- le jeûne inexpliqué de Joséphine Durand intéressa plusieurs médecins.

Les inédiques mystiques chrétiennes les plus célèbres du 20ème siècle sont Thérèse Neumann et Marthe Robin.

Marthe Robin, une inédique chrétienne