3 Août 2O13. Ban Ki-moon, le
Secrétaire général de l'ONU, a averti mardi que toute action
« punitive » contre la Syrie prétextant un prétendu
usage d'armes chimiques contre la population civile serait illégal
sans l'approbation du Conseil de sécurité.
Les États-Unis et la France ont accusé
le régime du président syrien Bachar al-Assad d'être responsable
de l'attaque aux armes chimiques du 21 août et envisagent une action
militaire punitive en réponse.
L'administration Obama a fait valoir
qu'une attaque aux armes chimiques ne peut rester impunie en raison
de l'inaction du Conseil de sécurité.
Ban Ki-moon a rétorqué : « Comme
je l'ai dit à plusieurs reprises, le Conseil de sécurité a la
responsabilité principale de la paix et la sécurité
internationales. [...] L'usage de la force n'est légitime que
dans l'exercice de la légitime défense, conformément à l'article
51 de la Charte des Nations Unies, et quand le Conseil de sécurité
approuve une telle action ».
Quant à François Hollande, qui se
voit déjà en SCIPION du Moyen-Orient, il n'est que le PION de
l'empire.
La campagne militaire franco-américaine
favorisera la victoire des mercenaires salafistes financés par
l'Arabie Saoudite et soutenus par Israël et les USA. N'oublions pas
que la CIA est spécialisée dans la manipulation des fanatiques
religieux : talibans, salafo-wahhabites, bouddhistes
nationalistes de Birmanie, du Sri Lanka, du Tibet...). La marche
irrésistible du nouvel ordre mondial passe par la balkanisation du
Moyen-Orient et l'affaiblissement de l'Islam orthodoxe par les sectes
salafiste-wahhabites.
Ce qu'il faut savoir
sur l'islam orthodoxe
« La
doctrine islamique tient en deux énonciations : « n'y a pas de
divinité (ou de réalité, ou d'absolu) en dehors de la seule
Divinité (la Réalité, l'Absolu) » ( La ilaha lâ ' Llâh ), et «
Mohammed (le Glorifié, le Parfait) est l'Envoyé (le porte-parole,
l'intermédiaire, la manifestation, le symbole) de la Divinité » (
Muhammadun Rasûlu 'Llâh) ; c'est le premier et le second «
Témoignage » ( Shahâdah ) de la foi.
Nous sommes ici en présence de deux assertions, de deux certitudes, de deux niveaux de réalité : l'Absolu et le relatif, la Cause et l'effet, Dieu et le monde. L'islam est la religion de la certitude et de l'équilibre […]. L'islam veut implanter la certitude, — sa foi unitaire se présente comme une évidence sans toutefois renoncer au mystère, — et il se fonde sur deux certitudes axiomatiques, l'une concernant le Principe qui est à la fois Être et Sur-Être, et l'autre la manifestation formelle et supra-formelle : il s'agit donc, d'une part de « Dieu », et de la « Divinité » — au sens eckhartien de ce distinguo — et d'autre part de la « Terre » et du « Ciel ». La première des deux certitudes, c'est que « Dieu seul est »; et la seconde, que « toute chose est rattachée à Dieu ». En d'autres termes : « Il n'y a pas d'évidence absolue en dehors de l'Absolu »; puis, en fonction de cette vérité : « Toute manifestation — donc toute relativité — se rattache à l'Absolu. » Le monde est relié à Dieu — ou le relatif à l'Absolu — sous le double rapport de la cause et de la fin : le mot « Envoyé », dans la seconde Shahâdah, énonce par conséquent, d'abord une causalité et ensuite une finalité, la première concernant plus particulièrement le monde, et la seconde, l'homme. Toutes les vérités métaphysiques sont comprises dans le premier rapport, et toutes les vérités eschatologiques, dans le second. Mais nous pourrions dire encore ceci : la première Shahâdah est la formule du discernement ou de l'« abstraction » (tanzîh) et la seconde celle de l'intégration ou de « analogie » (tashbîh) : le mot « divinité » (ilah), — pris ici au sens ordinaire et courant, — dans la première Shahâdah, désigne le monde en tant qu'il est irréel parce que Dieu seul est réel, et le nom du Prophète (Muhammad), dans la seconde Shahâdah, désigne le monde en tant qu'il est réel parce que rien ne peut être en dehors de Dieu ; à certains égards, tout est Lui. Réaliser la première Shahâdah, c'est avant tout devenir pleinement conscient de ce que le Principe est seul réel et que le monde, tout en « existant » à son niveau, « n'est » pas ; c'est donc, en un sens, réaliser le vide universel. Réaliser la seconde Shahâdah, c'est avant tout devenir pleinement conscient de ce que le monde — la manifestation — « n'est autre » que Dieu ou le Principe, car « dans la mesure » où il a de la réalité, celle-ci ne peut être que celle qui « est », c'est-à-dire qu'elle ne peut être que divine ; c'est donc voir dieu partout, et tout en Lui. « Qui m'a vu, a vu Dieu », a dit le Prophète ; or toute chose est le « Prophète » sous le rapport, d'une part de la perfection d'existence et d'autre part sous celui des perfections de mode ou d'expression.
Si l'Islam voulait enseigner exclusivement qu'il n'y a qu'un Dieu et non pas deux ou plusieurs dieux, il n'aurait aucune force de persuasion. La fougue persuasive qu'il possède en fait, vient de ce qu'il enseigne au fond la réalité de l'Absolu et la dépendance de toutes choses à l'égard de l'Absolu. L'Islam est la religion de l'Absolu... »
Nous sommes ici en présence de deux assertions, de deux certitudes, de deux niveaux de réalité : l'Absolu et le relatif, la Cause et l'effet, Dieu et le monde. L'islam est la religion de la certitude et de l'équilibre […]. L'islam veut implanter la certitude, — sa foi unitaire se présente comme une évidence sans toutefois renoncer au mystère, — et il se fonde sur deux certitudes axiomatiques, l'une concernant le Principe qui est à la fois Être et Sur-Être, et l'autre la manifestation formelle et supra-formelle : il s'agit donc, d'une part de « Dieu », et de la « Divinité » — au sens eckhartien de ce distinguo — et d'autre part de la « Terre » et du « Ciel ». La première des deux certitudes, c'est que « Dieu seul est »; et la seconde, que « toute chose est rattachée à Dieu ». En d'autres termes : « Il n'y a pas d'évidence absolue en dehors de l'Absolu »; puis, en fonction de cette vérité : « Toute manifestation — donc toute relativité — se rattache à l'Absolu. » Le monde est relié à Dieu — ou le relatif à l'Absolu — sous le double rapport de la cause et de la fin : le mot « Envoyé », dans la seconde Shahâdah, énonce par conséquent, d'abord une causalité et ensuite une finalité, la première concernant plus particulièrement le monde, et la seconde, l'homme. Toutes les vérités métaphysiques sont comprises dans le premier rapport, et toutes les vérités eschatologiques, dans le second. Mais nous pourrions dire encore ceci : la première Shahâdah est la formule du discernement ou de l'« abstraction » (tanzîh) et la seconde celle de l'intégration ou de « analogie » (tashbîh) : le mot « divinité » (ilah), — pris ici au sens ordinaire et courant, — dans la première Shahâdah, désigne le monde en tant qu'il est irréel parce que Dieu seul est réel, et le nom du Prophète (Muhammad), dans la seconde Shahâdah, désigne le monde en tant qu'il est réel parce que rien ne peut être en dehors de Dieu ; à certains égards, tout est Lui. Réaliser la première Shahâdah, c'est avant tout devenir pleinement conscient de ce que le Principe est seul réel et que le monde, tout en « existant » à son niveau, « n'est » pas ; c'est donc, en un sens, réaliser le vide universel. Réaliser la seconde Shahâdah, c'est avant tout devenir pleinement conscient de ce que le monde — la manifestation — « n'est autre » que Dieu ou le Principe, car « dans la mesure » où il a de la réalité, celle-ci ne peut être que celle qui « est », c'est-à-dire qu'elle ne peut être que divine ; c'est donc voir dieu partout, et tout en Lui. « Qui m'a vu, a vu Dieu », a dit le Prophète ; or toute chose est le « Prophète » sous le rapport, d'une part de la perfection d'existence et d'autre part sous celui des perfections de mode ou d'expression.
Si l'Islam voulait enseigner exclusivement qu'il n'y a qu'un Dieu et non pas deux ou plusieurs dieux, il n'aurait aucune force de persuasion. La fougue persuasive qu'il possède en fait, vient de ce qu'il enseigne au fond la réalité de l'Absolu et la dépendance de toutes choses à l'égard de l'Absolu. L'Islam est la religion de l'Absolu... »
F.
Schuon