François
Hollande et les autres dirigeants occidentaux ne se soucient
nullement des populations et des victimes des massacres par armes
chimiques commis probablement par les deux camps qui s'opposent
en Syrie : l'armée d'Assad et les mercenaires qui la combattent.
François
Hollande veut « punir la Syrie », c'est-à-dire faire
tuer de nombreuses personnes sous les bombardements occidentaux, afin
de poursuivre le démantèlement du Moyen-Orient décidé par ses
maîtres les américano-sionistes.
Un
plan de démantèlement de cette région est évoqué par le
lieutenant-colonel américain Ralph Peters dont les grandes lignes
sont révélées dans son article « Frontières de sang au
Moyen-Orient ».
« Les
tensions et les violences qui secouent le Moyen-Orient depuis
l’intervention israélienne au Liban, le 12 juillet 2006, ne sont
que la partie visible d’un immense enjeu politique, économique,
religieux et philosophique opposant l’Occident aux États
islamiques de la région. L’occupation américaine de l’Irak en
mars 2003 a permis le lancement d’un projet révolutionnaire en vue
de remodeler une vaste zone géographique allant du Maroc au Pakistan
: le Grand Moyen-Orient. Derrière cette appellation, c’est une
recomposition profonde qui attend ces pays musulmans. Beaucoup de
théories et de supputations courent sur les ambitions des États-Unis
et d’Israël au sujet de la politique poursuivie par leurs
dirigeants. Cependant, des signes avant-coureurs apparaissent et
permettent d’apercevoir concrètement les plans en cours. […]
Le
lieutenant-colonel américain à la retraite, Ralph Peters s’est
illustré dans une division d’infanterie mécanisée à partir de
1976 pour, ensuite, poursuivre ses activités dans le renseignement
militaire en 1980. Auteur de nombreux ouvrages traitant de la
stratégie et des relations internationales, Ralph Peters s’est
retiré officiellement de l’armée en 1999. Cependant, ses contacts
restent étroits avec ce milieu puisqu’il fait partie de l’équipe
dirigeante d’AFJ. Cette revue n’est qu’une partie d’un
véritable empire de la presse militaire américaine.
[…]
Ralph
Peters est l'auteur d'un article intitulé « Frontières de sang, que faire
pour améliorer le Moyen-Orient ». L'article de ce militaire
américain part du principe qu’il faut lever le tabou de la
sacro-sainte frontière inamovible. Pour l’auteur, les nouvelles
frontières doivent se modeler en fonction du critère ethnique et
confessionnel. Même s’il n’est pas possible de tracer des
frontières respectant la totalité des particularismes en tout genre
nombreux et numériquement très variables, il faut pour Ralph Peters
se rapprocher au maximum de ce concept.
Comme
il le souligne : « Nous parlons de difformités énormes faites
par les hommes qui n’arrêteront pas de générer la haine et la
violence tant qu’elles n’auront pas été corrigées ».
Dans son esprit, il s’agit de remettre radicalement en cause
les frontières nées des Accords Sykes-Picot de 1916 préparant le
démantèlement de l’Empire ottoman.
En
observant l’ensemble de cette zone en partant de la Péninsule
arabique, on constate immédiatement le
démantèlement du royaume d’Arabie Saoudite. Les propos de
l’auteur sont très clairs à l’égard d’un pays qui a
bénéficié de la protection américaine suite aux discussions entre
le président Roosevelt et le roi Ibn Saoud, le 14 février 1945, à
bord du croiseur USS Quincy. Désormais, le royaume d’Arabie
Saoudite passe à la trappe.
Deux
grandes entités territoriales échappent à l’autorité de Riyad.
Sur la côte Ouest, il s’agit de créer un « État sacré
islamique ». Comme le précise Ralph Peters dans des propos
lourds de conséquences : « La cause principale de la large
stagnation du monde musulman réside dans le traitement réservé à
la Mecque et à Médine considérés comme leur fief par la famille
royale saoudienne. Les lieux saints de l'Islam soumis au contrôle de
la police d’Etat de la part d’un des plus bigots et oppressifs
régimes au monde ont permis aux Saoud (ndlr : la famille
régnante d’Arabie Saoudite) de projeter leur croyance wahhabite
a la fois intolérante et disciplinée au-delà de leurs frontières.
(...) Imaginez comme le monde musulman se sentirait mieux si la
Mecque et Médine étaient dirigés par un Conseil représentatif
tournant issu des principales écoles et mouvements de l ’Islam
dans le monde au sein d'un Etat sacré islamique - une sorte de super
Vatican musulman - ou l’avenir de la foi serait débattu au lieu
d’être arbitrairement fixé ».
Ce
point est capital puisqu’il révèle la volonté de réformer
l’Islam afin de l’adapter aux principes occidentaux. Une
sorte « d’Islam des Lumières » élaboré au cœur de cet État
sacré islamique permettrait de rayonner sur l’ensemble du monde
musulman et de remodeler les esprits afin qu’ils épousent
pleinement la philosophie mondialiste. Il est vrai que contrôler les
esprits a toujours permis de contrôler les hommes. C’est
d’ailleurs dans le même ordre d’idée que l’on retrouve ces
mesures préconisées par la Fondation Bertelsmann, think tank
allemand qui, dans ses travaux débattus dans le cadre des «
Discussions de Kronberg » en 2002 et 2003 (Europe, the
mediterranean and the Middle East, strengthening responsibility for
stability and development et Die Zukunft der europaischen
Politik im Nahen Osten nach dem Irak Krieg), relève
l’inadéquation de l’Islam à l’évolution du monde
moderne et prône une refonte des mentalités et la remise en cause
des frontières. Ces recommandations allemandes soulignent aussi la
convergence des buts à atteindre de part et d’autre de
l’Atlantique pour refondre entièrement le Moyen-Orient. Il est
vrai aussi que les concepts ethno-confessionnels développés par
Ralph Peters cadrent parfaitement avec la vision ethniciste
germanique.
Sur
la côte du Golfe persique, c’est la province de Hassa dont la
population est majoritairement chiite qui est détachée de l’Arabie
Saoudite et intégrée à un «État chiite arabe», vestige d’un
Irak littéralement explosé. L’application de cette mesure
entraînerait la mort économique du royaume car c'est à cet endroit
que se concentre l’essentiel de l’extraction des hydrocarbures
autour de la triade Dammam-Dharhan-Al-Khobar.
L’État
chiite arabe verrait ses réserves pétrolières et gazières monter
en flèche et deviendrait incontournable car, outre les vastes
ressources de Hassa et de la production off-shore, il faudrait
ajouter celles de la région de Bassora (ex-Irak) et des provinces
arabes iraniennes, détachées de Téhéran, riches en hydrocarbures
jouxtant le Chatt el-Arab (Arabes chiites du Khouzistan et Arabes
sunnites du Bouchir). De plus, Riyad perdrait ses provinces du Sud
(Jizrane, Najran et l’Assir) au profit du Yémen, territoires
acquis en 1934 lors du Traité de Taëf, et qui ont conservé leur
identité yéménite. Enfin, la curée sera complète avec l’octroi
d’une façade maritime à la Jordanie, État pro-occidental, en
arrachant à l’Arabie Saoudite les provinces de Tabouk et une
partie du Jouf.
La
destruction du royaume des Al Saoud affichée par la carte de Ralph Peters n’est que la confirmation de projets élaborés au sein de
certaines instances américaines. David Rigoulet-Roze, spécialiste
du Moyen-Orient, dans son ouvrage « Géopolitique de l’Arabie
Saoudite » (Éditions Armand Colin) le souligne clairement : « Il
y eut notamment la publication le 6 août 2002, par le Washington
Post, d’un briefing qui a eu lieu le 10 juillet 2002 au Defense
Policy Board (DPB, ndlr : organisme de planification stratégique
créé en 1985 par Donald Rumsfeld), alors
dirige par le tres influent Richard Perle, surnomme le Prince des
ténèbres lorsqu’il officiait au Pentagone entre 1981 et 1987 sous
l’administration Reagan. Au cours de ce briefing, l'Arabie Saoudite
avait été qualifiée par Laurent Murawiec, un analyste du prestigieux
centre de recherches stratégiques de la Rand Corporation, de pays
ennemi. (...) Pire encore, Murawiec avait évoqué la légitimité de
sanctions, dont le gel des avoirs saoudiens, voire... la scission de la
province orientale du royaume renfermant ces gisements et ces réserves
pétrolières qui font de l’Arabie le maître du quart des réserves d’or
noir.
(...)
Quelques temps seulement après l ’affaire Murawiec, c'était au
tour d’un think tank proche des néo-conservateurs, le Hudson
Institute – dont Perle est membre, et ou officie désormais
Murawiec - de reprendre et de développer les idées avancées par le
DPB. Etait alors ouvertement évoque un plan de démantèlement de
l'Arabie Saoudite qui, en réalité, existe depuis la fin des années
70, à l’initiative d’Henry Kissinger, alors Secrétaire d’Etat
de l'Administration Nixon. (...) C’est également dans le même
ordre d’idées que semble s’inscrire un rapport remontant à la
fin de l’année 2002, circulant au plus haut niveau dans les
milieux officiels de Washington. Il envisagerait rien moins que le
démembrement pur et simple de l'Arabie Saoudite selon le scénario
suivant : les Lieux saints de la Mecque et de Médine se verraient
confiés aux Hachémites qui, en tant que descendants du Prophète,
bénéficient d’une légitimité qui fait largement défaut à la
dynastie des Al Saoud et la province du Hassa serait poussée a faire
sécession dans le but de se constituer en Emirat pétrolier ».
Les
révélations de ce spécialiste français continuent sur la même
lancée puisqu’il affirme la volonté des États-Unis de favoriser
une « recomposition politique radicale du Moyen-Orient qui
passerait notamment en Irak même par une dévolution du pouvoir à
la majorité chiite par les grâces d’une démocratie
arithmétique ». C’est justement ce que révèle la carte
de Ralph Peters où l’Etat irakien a disparu au profit d’un État
chiite arabe et d’un résidu appelé « Irak sunnite » que le
militaire américain propose même d'unifier à la Syrie qui,
entre-temps, a perdu sa façade maritime au profit d’un Grand
Liban. Il est même évoqué sous sa plume la renaissance de
l’antique Phénicie (Phoenecia reborn) tandis que l’État
d’Israël est conservé dans ses frontières d’avant 1967. Il est
étonnant de constater, en raison du véritable chambardement des
frontières au Moyen-Orient, que Ralph Peters conserve le territoire
de la Cisjordanie (west bank) au rang de statut indéterminé.
Peut-être que le statut définitif de Jérusalem, siège de trois
grandes religions, nécessite de ne pas révéler tout de suite
l’avenir d’une zone éminemment convoitée.
En
tout cas, la partition de l’Irak sur la carte de Ralph Peters
commence à prendre forme sur le terrain. L’ambassadeur britannique
à Bagdad, William Patey, et le général américain John Abizaid ont
clairement affiché leurs craintes d’une guerre civile suivie d’une
division du pays comme l’a révélé un document confidentiel
publié par la BBC (Spiegelonline, 3 août 2006). Leurs
affirmations ne font que confirmer les propos du journal d’Istanbul,
Vatan, qui évoquait les propos tenus à des représentants turques
par des responsables américains, début 2006, au sein des think
tanks de Washington : « Arêetez de vous soucier de l’intégrité
territoriale de l’Irak. En réalité, ce pays est déjà divisé !
Vous [les Turcs] feriez mieux de vous préoccuper maintenant de votre
Sud-Est [région à majorité kurde]. Essayez d ’imaginer quelles
seront les répercussions de l’autonomie du Kurdistan irakien dans
votre pays » (Courrier International n° 805). C’est
d’ailleurs le même son de cloche de la part des dirigeants
européistes de Bruxelles qui susurrent à Ankara que « Si
la Turquie se séparait de son Sud-Est, elle entrerait plus
facilement dans l'Union européenne » (Courrier International n°
805).
L’ethno-régionalisme
prôné par les instances bruxelloises ne ferait qu’accélérer le
phénomène de décomposition de l’État turc. Finalement, les
propos de Ralph Peters ne font que confirmer ces prises de position
puisqu’il ajoute qu’un cinquième de la partie Est de la Turquie
est un « territoire occupé » et qu’un « Kurdistan
libre, s’étendant de Diyarbakir jusqu’a Tabriz deviendrait
l'Etat le plus occidental entre la Bulgarie et le Japon ».
La
création d’un État kurde (Free Kurdistan) construit à
partir des territoires Sud-Est de la Turquie, du Nord de la Syrie et
de l’Irak, et de l’Ouest de l’Iran aboutirait à l’émergence
d’un bloc estimé à environ 30 millions d’habitants. Fort des
installations pétrolières de Kirkouk, les deux grands pôles de la
production d’hydrocarbures et de gaz du Moyen-Orient seraient cet
État kurde pro-américain et l’État chiite arabe.
L’importance de cet État kurde serait d’autant plus grande que
l’oléoduc BTC évacue le pétrole de la Mer Caspienne à partir de
Bakou (Azerbaïdjan), passe par Tbilissi (Géorgie) pour, ensuite,
traverser tout le Sud-Est de la Turquie et aboutir à Ceyhan en
Méditerranée. Les Kurdes seraient donc les grands maîtres de ce
corridor énergétique voulu par les Américains en 1994. En plus du
pétrole, il faut ajouter l’autre grande richesse, l’eau. Le «
Grand projet anatolien » (GAP) poursuit l’objectif, grâce à 22
barrages, de dompter le Tigre et l’Euphrate qui prennent leurs
sources dans les montagnes kurdes. L’achèvement de ce projet qui
doit avoir lieu vers 2013, permettant l’irrigation de 1,7 million
d’hectares et la production d’électricité, sera une arme
redoutable aux mains de l’État kurde et pèsera lourdement sur la
vie des habitants de tout le Moyen-Orient.
A
l’Est des États kurdes et chiites, l’Iran est remodelé en
fonction des critères ethniques. Après avoir cédé sa partie
kurde, la zone turcophone du Nord est octroyée à l’Azerbaïdjan.
En revanche, la province iranienne du Khorasân s’agrandit vers
l’Est en acquérant le territoire Ouest de l’Afghanistan, la
région de Hérat, en conformité avec la volonté de Ralph Peters de
reconfigurer la région selon les critères ethno-linguistiques.
Comme le confirme Bernard Hourcade, directeur au CNRS (équipe de
recherche : monde iranien), dans son ouvrage « Iran, nouvelles
identités d’une République » (Éditions Belin) : « L’immense
province de Khorasan, (...) les limites anciennes incluaient
les régions de Hérat dans l’actuel Afghanistan et celles de
Samarcande et Boukhara en Ouzbekistan ». Enfin, un «
Baloutchistan libre » (Free Baluchistan) est créé à partir
des deux entités iraniennes et pakistanaises tandis que
l’Afghanistan se voit agrandi au dépens du Pakistan jusqu’au
fleuve Indus afin d’y rattacher les populations pachtounes. L’État
pakistanais réduit de près de la moitié de sa superficie verrait
sa puissance économique fortement amoindrie au point d’être
incapable de servir d’allié de revers au profit de la Chine face à
l’Inde. Sur ce point, les États-Unis seraient gagnants. Seuls
des États comme Oman, le Qatar, les Émirats arabes unis et le
Koweït échappent à ces modifications. Cependant, cette carte
(révélée par Ralph Peters) étant un prototype, rien n’interdit
à leurs concepteurs de se rattraper. En tout cas, la finalité
américaine est de contrôler tout ce Moyen-Orient par la
parcellisation ethnique et religieuse selon le bon vieux principe «
diviser pour régner». Les États-Unis, cherchant à s’assurer la
production d’hydrocarbures à leur profit, seraient en mesure de
priver la Chine, puissance montante et rivale, de l’arme
énergétique si nécessaire à son accession à la cour des grands.
L’impression
générale qui se dégage du remodelage annoncé par cet auteur comme
de la part de nombreux think tanks américains et allemands est celle
d’un bouleversement mettant à feu et à sang ces pays du
Moyen-Orient. En effet, on ne voit pas ces États se laisser
charcuter, voire disparaître, sans se laisser faire. Comment
réagira, par exemple, le Pakistan qui possède l’arme nucléaire ?
En réalité, l’objectif est d’intégrer ces immenses territoires
à la sphère d’influence occidentale. Le discours de Joschka
Fischer à la 40e Conférence de Munich sur la politique de sécurité
dans le cadre de l’OTAN, le 7 février 2004, annonçait la volonté
du monde occidental de mettre ces pays du Moyen-Orient aux normes
euro-atlantistes.
Ces
mesures furent confirmées par « l’alliance germano-américaine
pour le XXIe siècle » signée, le 27 février 2004, entre le
président Bush et le chancelier Schrôder à Washington, annonçant
la couleur: « Nous devons construire un véritable
partenariat qui relie l’Europe et l’Amérique aux Etats du Proche
et Moyen-Orient (...) ». Cette immense construction politique et
métaphysique doit obligatoirement obéir à des règles communes qui
sont politiques, économiques et civilisationnelles. Une logique,
mais une logique folle, anime les concepteurs de ce projet. C’est
le think tank German Marshall Fund (GMF) qui, indirectement, a
révélé l’engagement profond des instances atlantistes. En effet,
il s’est engagé sous l’égide du très influent Bruce Jackson à
développer une nouvelle politique en Mer Noire intitulée « A
new euro-atlantic strate gy for the Black Sea region ». Il
s’agit en liaison avec l’Union européenne de créer une
eurorégion de la Mer Noire qui doit voir le jour pour 2007 selon les
affirmations de Giovanni di Stasi, président du Congrès des
Pouvoirs Locaux et Régionaux d’Europe (CPLRE). Or une « petite »
phrase résume tout. Paru en 2004, le rapport du GMF dans sa préface
précise que « La Mer Noire est la nouvelle interface entre la
communauté euro-atlantique et le Grand Moyen-Orient ».
Une
« interface » géographique obéit aux lois de la physique. Pour
fonctionner et jouer pleinement sa mission de charnière, cette
interface doit s’articuler entre deux mondes, le bloc
euro-atlantiste d’une part, et le bloc moyen-oriental d’autre
part, régis par les mêmes lois et les mêmes concepts édictés par
la philosophie mondialiste. Cela suppose nécessairement une refonte
généralisée de cet espace arabo/perse musulman pour qu’il y ait
adéquation. Pour réussir cette entreprise, les moyens mis en œuvre
risquent d’aboutir à un chaos inimaginable dans cette région et,
par ricochet, à l’échelle planétaire. Tout compte fait, les
adeptes de cette politique ne font qu’appliquer les fameux vers du
poème de Goethe, « l’apprenti sorcier », qui rappelaient : «
Les esprits que j ’ai réveillés ne veulent plus m’écouter
».
Pierre
Hillard, « La marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial ».